Pemberton

Toujours dans ma quête des Native Land, que je n’aurais qu’aperçu durant ces Jeux Olympiques de Vancouver, des techniciens de l’équipe de télévision française m’indique le village de Pemberton.  Situé à 35 km de Whistler, ce village est en fait une réserve (quel mot affreux pour désigner cette petite commune). 2,192 personnes y vivent.

Avant que les colons européens ne débarquent, Pemberton et sa vallée étaient le territoire traditionnel des peuples des Premières nations de la tribu des Salish de l’intérieur. Aujourd’hui, c’ est le siège administratif de la nation Lil’wat et de leur organe directeur. Elle a été découverte par  Joseph Despard Pemberton, un arpenteur général de la Compagnie de la Baie d’Hudson dans les années 1850 qui lui a donné son nom et elle figure pour la première fois sur une carte en 1859. En 1909 ce sont les mines d’or, d’argent et de plomb qui ont attiré les premiers colons. Puis Pemberton est devenu  l’un des arrêts d’approvisionnement au service des chercheurs d’or. A l’origine  » Port Pemberton » était situé à l’extrémité nord du lac Lillooet,  les voyageurs passaient par ce lieu avant de poursuivre leur trajet par la route.

Cette route entre Squamish et  Pemberton était connue comme la piste « Heartbreak » avec des pentes abruptes et des sentiers étroits qui ont causé à l’époque des accidents mortels. Les hommes empruntaient ce chemin et parfois certains y laissaient leur peau. Les épouses qui ne voyaient pas revenir leurs maris en avait le cœur brisé.

En 1914 Pacific Great Eastern Railway a été construit et a atteint le Mont Curries en 1915. Le développement de ce village a continué  grâce l’ouverture d’une école. Avec de chemin de fer la population s’est accrue, et les surfaces agricoles ont été modifiées. D’une culture vivrière des Native Land, les colons ont augmenté la taille des aires exploitables et surtout importé leur propres graines détruisant au passage l’écosystème. Tout ceci au détriment de la population locale qui n’avait pas donné son accord pour l’installation de colons sur leur terre.

C’est avec la Seconde Guerre mondiale le nombre de la population a commencé à décroitre pour ne plus jamais augmenté mais les Native Land sont restés.

Désireuse de faire connaître leur culture grâce aux Jeux Olympiques de 2010 la Lil’wat Nation principale ethnie  de Pemberton a décidé d’organiser des célébrations dans la commune aux côtés des événements dont ils sont les hôtes. Étant  l’une des quatre Premières nations hôtes des Jeux de 2010, les membres de la nation Lil’wat se sont impliqués dans les festivités qui ont eu lieu au Mount Currie,  à Whistler, au Centre culturel Squamish Lil’wat et à Vancouver au pavillon autochtone.

~ par hugs04 sur février 28, 2010.

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